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Lectures d'une passionnée
L'Empire Ultime, Brandon Sanderson
Ymir, Rich Larson
Résumé express
Deux frères, deux ennemis, Yorick et Thello, réunis sur la planète qui les a vue naître. Chacun son objectif, chacun sa mission. Puis cette retrouvaille qui vient tout changer.
Résumé
Ymir est un monde de glace.
De violence et de douleur.
Un monde que Yorick connaît par cœur puisque c'est le sien.
Un monde qu'il déteste.
Et pourtant il lui faut y retourner pour y chasser un monstre.
Un grendel. Une créature des Anciens...
Mais il sait que sur Ymir il y a bien pire que le grendel.
Il y a celui qui lui a arraché la mâchoire vingt ans plus tôt - son frère.
Et sous les glaces d'Ymir, sous la rancœur et la haine, la révolution couve...
Mon Avis
Je suis allée faire un réapprovisionnement de livres après ces nombreuses années sans lecture et, pour fêter ça, j'ai décidé de me faire plaisir avec une jolie couverture. Je n'avais qu'un critère, de poids néanmoins : il fallait que l'ouvrage soit en un seul tome pour que je puisse continuer ma série en cours. Et c'est donc par hasard que je suis tombée sur Ymir - dont la couverture est magnifique, avouons-le. Je suis repartie avec sans même en lire le résumé, ainsi qu'avec cinq autres ouvrages.
J'ai mis plus de la moitié du livre à rentrer dans l'univers et ses nombreux néologismes : grendel, ansible, vaisseau bocal, clanneur, phédrine (venant de "éphédrine", un libérateur de noradrénaline), préfabullé et autres dolovores. On s'y perd vite sans lexique pour retomber sur ses pieds.
J'ai quand même fini par rentrer dans cet univers riche et varié et à en apprécier les subtilités, les images crées au détour des mots qui donnent à voir de magnifiques étendues glacées, de sombres caves, des salles bondées à l'atmosphère électrique et des monstres gigantesques.
Une fois les codes de ce monde intégrés, les personnages se dévoilent, tout en nuances. Pas de gentil héro, pas de grand méchant. Chaque personnage est traité comme ce qu'il est : un humain, avec ses travers, ses traumatismes et ses choix. Le personnage principal lui même n'est pas un exemple de gentillesse : on est loin du héro courageux et altruiste auquel on s'attache, auquel on veut ressembler, qui nous inspire. A la place on a un mec perdu, amer et traumatisé qui a fait des choix discutables pour survivre dans ce monde hostile. Aucun jugement n'est porté sur le mode de vie, les choix de chaque personnage : aucun n'est le bon, c'est simplement un choix parmi tous les autres possibles.
De plus, l'écriture est franchement drôle, les dialogues sont francs et le scénario original ce qui en fait une lecture plaisante.
Au final, ce n'est pas une de mes lectures préférées car la complexité de l'univers dans lequel on est plongé a plus tendance à nous perdre au premier abord qu'à nous émerveiller. Néanmoins lorsqu'on l'a compris on se rend compte à quel point il déborde de détails et de subtilités. Je dirais simplement que tout ce qu'il lui manque c'est un petit lexique :)
Thèmes
Science-fiction, Rébellion, Technologie
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Récapitulatif du mois de décembre 1/2
Qu'ai-je lu ?
Que suis-je en train de lire ?
Sirius, Stéphane Servant
J'avais commencé ce livre il y a environ un mois, avant de partir en voyage de trois semaines. Je n'avais aucunement accroché au monde apocalyptique dans lequel il se déroulait. Il n'est donc pas étonnant que je l'ai oublié. Cependant, je l'ai retrouvé avant-hier, muni d'un marque page indiquant la page 40. C'est seulement trois jours après que j'ai tourné la 473ème page, suivie de la quatrième de couverture.
Sirius, cet ouvrage, cette aventure, ce voyage, ce chef d'œuvre, changera à jamais ma vision de l'Homme, de la Nature et de la fin du monde. Nous sommes face à une vision strictement opposée au manichéisme. Dans ce périple n'y a ni bons, ni mauvais, il n'y a que l'Homme, dans sa beauté et sa laideur, il n'y a que des Hommes dépassés et désœuvrés. Car lorsque la fin frappe, seule la Nature sait conserver son humanité. Tout est petit à petit changé au cours de l'histoire, de la vision de ce monde apocalyptique au but en passant par le protagoniste. Si bien qu'après avoir fini ce livre, je suis restée allongée sur le sol de longues minutes, fixant mon plafond étoilé. Puis des larmes sont venues, puis un sourire. Je me suis ensuite levée pour me mettre à écrire, comme le Conteur. Mes yeux se sont posés sur la couverture et sa signification s'est dévoilée à mes yeux. À moi qui, en plein milieu de l'aventure, m'étais dit : "C'est dommage que la couverture ne représente rien de bien précis. J'aime bien lorsque les couvertures prennent leur sens pendant et après la lecture, alors qu'elle..." Et pourtant... je m'étais trompée sur toute la ligne.
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Charlie + Charlotte, Shannon Lee Alexander
Un garçon à l'esprit exceptionnel, une fille aux yeux océan, un amour indicible. Faut-il vivre l'instant même en sachant qu'il s'arrêtera un jour ?
Il est le geek ultime, elle a une âme d'artiste : quand leurs deux univers se rencontrent, c'est le Big Bang.
Charlie n'a aucun doute sur son avenir, il est persuadé qu'un jour il résoudra les grands mystères de l'Univers. Mais lorsqu'il effleure le tatouage de Charlotte, ses certitudes s'envolent : l'amour est entré dans l'équation.
Il est prêt à tout pour elle, quitte à mettre en péril sa carrière académique. Sans comprendre, il accepte toutes ses requêtes, même s'il sent bien qu'elle cache un terrible secret…
Sous mes yeux, ce qui semblait une histoire d'amour inutile et facilement oubliable s'est métamorphosée en une ode à la vie, un chant à la beauté de l'instant présent et de l'amour. Une réelle œuvre poétique, romantique et dramatique. Et c'est pour vivre des métamorphoses pareilles, pour ressentir une telle puissance de sentiments que je lis. Une tristesse infinie se mêlant à une ardeur de vivre, une impuissance dévastatrice et une détermination sans faille. Les yeux plus ouverts que jamais sur le monde lorsque je les ai relevés de mon livre, j'ai laissé ce tourbillon d'émotions m'envahir. Des larmes qui ont coulées lors de la lecture des derniers mots est née une beauté indéchiffrable, une complexité transcendant le temps et l'espace.
— Embrasse cette fille, Justin. Embrasse-la de tout ton corps et de toute ton âme. Il n'y a rien de comparable, ça vaut tous les risques. C'est un instant qui vauttoutes les souffrances. »
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Nos cœurs en désaccord, Krystal Sutherland
Henry Page rêve du grand amour. Jusqu'au jour où il rencontre Grace, qui marche avec une canne et porte des vêtements de garçon trois fois trop grands pour elle. Henry tombe sous le charme de cette drôle de fille. Il a vite fait de comprendre que quelque chose en elle est cassé.
Il ne demande qu'à l'aider. Mais Grace a un lourd passé...
Ce bouquin est le genre dont on se souvient. Le genre dont on parle, le genre qui nous bouleverse au plus profond de nous et guide toujours nos pas plusieurs mois après. Le genre qui change notre vision de la vie, le genre d'histoire à la fois belle et terrible, originale et déroutante. Le genre qui, des années après, nous fera sourire à la mention de son titre.
En bref, c'est le genre qu'on conseille plus d'une fois, qu'on partage et qu'on relit. Le genre qu'on lira jusqu'à connaître par cœur.
Une forme de vie, Amélie Nothomb
Résumé
"Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau"
Amélie Nothomb
Mon Avis
Ayant énormément apprécié le style léger et l'humour de cette auteure, j'ai demandé à ma professeure de langue quels ouvrages d'Amélie Nothomb elle me conseillait. Parmi ses recommandations se trouvait celui que j'ai par la suite dévoré en une soirée : Une forme de vie.
Le résumé, très court, nous introduit juste assez le contexte du récit pour nous donner envie de le lire. En effet, sur la quatrième de couverture, ne se trouve rien d autre que l'incipit de l'ouvrage suivi du nom de l'auteur, tel une citation. Le résumé ne nous donne que peu d'indications sur le thème de l'ouvrage. Nous savons que ce livre traitera d'épîtres. De qui proviendront-elles, telle est la question. Ce résumé suscite donc l'envie de répondre à cette questions ainsi qu'à toutes celles que provoquent ce résumé hors-normes.
On en apprends plus sur l'auteure : ses nombreuses correspondances épistolaires qu'elle entretient avec ses lecteurs et ses critères concernant ces dernières. Cet ouvrage a suscité en moi une envie de correspondre avec elle. En effet, cette dernière semble être ouverte d'esprit, avoir de la diplomatie, de la répartie et être truffée d'humour de part des réactions et réflexions incongrue. C'est ce qui fait le charme d'Amélie Nothomb, il est fréquent de sourire en lisant quelque métaphore étonnante. Elle adopte un style léger en jouant constamment avec la langue française, qu'elle semble particulièrement apprécier. Cet aspect est accentué par les quelques locutions latines qu'elle emploie ponctuellement et qui prouvent le talent de l'auteure.
Parallèlement à son écriture légère, ce livre nous interroge : qu'est ce réellement que l'art ? Sommes nous vraiment aptes à ne pas juger sur le physique ? Jusqu'où pouvons nous aller pour attirer l'attention de quelqu'un ?
C'est désormais à nous de réfléchir afin de trouver les réponses à ces questions sous entendues dans le livre...